Installation

Persistance du cadre ll | 2011

Matériaux divers dont fibres optiques, lasers, gravats, bois... 600 x 900 x 300 cm..

Vues de l’exposition Biennale La science de L’art, « La lumière ». Conseil Général de L’ Essonne, ville de Morsang-sur-Orge

 

Crédits photos : L GODART

Installation

Persistance du cadre ll | 2013

Matériaux divers dont fibres optiques, lasers, gravats, bois... 320 x 400 x 280 cm. 

Vues de l’exposition Less is more à l'Espace Vallès, Saint-Martin-d'Hères.

Installation

Persistance du cadre ll | 2014

Matériaux divers dont fibres optiques, lasers, gravats, bois... 450 x 1000 x 350 cm. 

Vues de l’exposition Persistance du cadre II à La Chapelle des Ursulines, Lannion

EXTRAIT DU CATALOGUE « LA SCIENCE DE L'ART » / PERSISTANCE DU CADRE II

 

Le temps d’une accommodation plus ou moins longue, le visiteur est plongé dans l’obscurité. A travers la diffusion de fumées en nuages de poussières et sur un fond sonore à la fois ténu et persistant, des images se distinguent ou se voilent. Cette perspective atmosphérique d’un lointain est accentuée par un axe de construction partageant l’espace en deux en sa diagonale. Cette construction savante reprenant les règles de composition du nombre d’or a été élaborée in situ.

Pour l’auteur, Philippe Berta, il s’agit, dans l’installation Persistance du cadre II, de mettre le spectateur dans un certain état mental, un état perceptif ouvert. La création sonore participe au dispositif dont le but recherché est d’éveiller l’interprétation subjective de chacun. Le regard plongeant dans un brusque rabattement du plan vertical, les scènes se dessinent, des reliefs se découpent lorsque la lumière se fait matière. L’artiste utilise celle-ci comme matériau au même titre que les rebuts en une composition brute et éthérée pour bousculer les limites de la représentation. L’art n’est pas d’écouler des gravats mais d’entreprendre un acte de sublimation consistant à faire de la gravité une résurgence de pépites. Cette installation dont l’axe central est la perception visuelle, s’inscrit dans une problématique contemporaine exposée par l’artiste : « comment des effets de lumière choisis peuvent impressionner l’œil et rendre visible même ce qui reste dans l’ombre. »

L’intensité de la lumière est au cœur de ce projet, qu’elle soit obscurité ou clarté miniaturisée avec la précision d’un faisceau laser ou de points LED conduits par la fibre optique. Pour élaborer ces effets lumineux, mêlant espaces lointains ou rapprochés, masses colorées ou traces d’un mouvement, Philippe Berta et Thierry Chartier, physicien du laboratoire FOTON du CNRS-ENSSAT de l’Université de Rennes 1 ont conjugué leur talent en mettant en scène de nouvelles sources de lumière. Faire se rencontrer différentes sources de lumière et objets du quotidien en différentes surfaces accidentées est pour lui le moyen de "créer une atmosphère propice à la rêverie, au songe, à l’imaginaire, au questionnement", d’envisager la lumière comme source de réflexion.

Dans cette installation, Philippe Berta met en scène des composantes de la peinture comme le cadre, le surplomb, le clair-obscur et les contrastes colorés pour qu’à travers l’expérience vécue, se profile une image, une impression.

 

Karine MAIRE

 

 

 

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